Dans le singe d'Edward W. Said qui définissait l'impérialisme comme un " acte de violence géographique, par lequel la quasi-totalité de l'espace mondial est explorée, cartographiée et finalement annexée ", la géographie est apparue comme la discipline de l'impérialisme par excellence. Du au milieu du xxe siècle, les savoirs sur l'espace ont été indéniablement des instruments puissants de la conquête puis du contrôle social des territoires non européens, mais cette évidence a conduit à une analyse souvent très réductrice de leurs contenus. L'auteur opère une mise en relation des discours savants, des conditions institutionnelles de leur production et de leur circulation entre colonie et métropole, ainsi que des contextes politiques et des pratiques concrètes de leur mise au service du pouvoir. Très loin d'une réhabilitation de la géographie coloniale française, l'ouvrage met au jour les logiques contradictoires au coeur des savoirs universitaires et dévoile ainsi les visages multiples de la domination.
- Florence Deprest, Géographes en Algérie (1880-1950) - Savoirs universitaires en situation coloniale, Belin, 2009.
Florence Deprest est professeur des universités et enseigne la géographie à Bordeaux 3. Ses recherches récentes portent sur la construction des savoirs géographiques en situation coloniale et impériale, et tout particulièrement sur les représentations savantes de la Méditerranée occidentale.
- Florence Deprest, Géographes en Algérie (1880-1950) - Savoirs universitaires en situation coloniale, Belin, 2009.
Florence Deprest est professeur des universités et enseigne la géographie à Bordeaux 3. Ses recherches récentes portent sur la construction des savoirs géographiques en situation coloniale et impériale, et tout particulièrement sur les représentations savantes de la Méditerranée occidentale.
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