samedi 31 octobre 2009

Port-Vendres


Conférence / dédicace
Samedi 7 novembre à 10h30 - Bibliothèque de Port-Vendres
Philippe Bouba - "L'arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon en 1962" - Editions Trabucaire

La Bibliothèque intercommunale est au 2ème étage du centre Culturel, Place Castellane à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales)

mardi 27 octobre 2009

Perpignan : un centre de documentation et d'exposition sur l'Algérie en débat

Eric Savarese, maître de conférences en science politique à l'UPVD, a rédigé la synthèse d'un travail collectif financé par le CERTAP (Centre D'Etudes et de Recherches sur les Transformations de l'Action Publique, UPVD), et réalisé à son initiative suite à la Journée d'Etudes Montrer l'Algérie au public. Pour en finir avec les guerres de mémoires algériennes, qu'il a organisé dans les locaux de notre université le 19 avril dernier. Elle est co-signée par plusieurs spécialistes de l'Algérie et de son histoire, et n'a d'autre but que de nourrir le débat sur le projet de réalisation d'un centre de documentation et d'exposition sur l'Algérie - projet dont la dénomination actuelle est le "Centre de documentation sur la présence française en Algérie".

http://www.univ-perp.fr/modules/resources/download/default/COMMUNICATION/COLLOQUES%20CONF/Rapport%20Collectif%20Perpignan_0707.pdf

Position de Guy Pervillé sur l'annexe au rapport d'Eric Savarese : "Une note sur "le mur des disparus" (2007)

jeudi 22 octobre 2009

La Maison des Mots - Trèbes

Rencontre avec les auteurs audois.

La Maison des Mots accueille 11 auteurs audois et notamment des Trébéens. Philippe Bouba, auteur de “L’Arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon en 1962″. André et Michèle Bonnery, co-auteurs du livre “Les deux visages de Janus”. Michèle Lafayette et Virginie Martinez poétesses. Héloïse Gérard, auteur de “La Liberté des Femmes” et “J’aime écrire”, illustrés par la peintre, Marie Morel. Nicolas Ancion, auteur de romans et de nouvelles pour la jeunesse. Luc Fuentes et Christine Mamet présentent “L’Aude Rouge” et “La Légende de Matéo”. Simone Salgas et son dernier né “Lilou prend ses distances”.

Tout au long de l’après-midi, vous pourrez rencontrer les auteurs, autour de la présentation de leurs ouvrages, qui sera suivie d’une séance dédicace.

Bibliothèque Municipale “La Maison des Mots” – Place de l’Hôtel de ville – 11800 TREBES.

Le samedi 21 NOVEMBRE 2009 de 15h00 à 17h00.

dimanche 11 octobre 2009

Culture et Patrimoine

Proposée par la Médiathèque de Canet en Roussillon

Vendredi 23 octobre 2009 - 18h30
Salle de l'Ecoute du Port
(Canet en Roussillon - Pyrénées-Orientales)


Présentation et dédicace du livre de Philippe Bouba, "L'arrivée des Pieds-Noirs en Roussillon en 1962".

27 Mai 1962 arrivée du El Mansour qui marque le début de l'exode des Rapatriés d'Algérie. Port-Vendres devient la tête de pont de l'exode. Philippe Bouba retrace au travers de la presse locale l'ampleur du phénomène et le recontextualise grâce à des témoignages. Il évoque l'accueil, les associations humanitaires, et la naissance du concept de Pieds-Noirs.

samedi 10 octobre 2009

Paul Vigné d'Octon


Ce rapport officiel du médecin Paul Vigné sur les abus, crimes et vexations commis par les autorités françaises en Tunisie au début du XXe siècle fut mis sous le boisseau et dut être publié par La Guerre sociale. C’est l’un des très rares écrits anticolonialistes de l’époque. Suivi par la Terreur en Afrique du Nord, sur les recrutements forcés de soldats en 1914-18. " Dans ce livre, j’expose les crimes et les abus de toute sorte perpétrés journellement par notre administration, tant civile que militaire, à l’égard des indigènes de nos possessions nord-africaines et plus particulièrement de l’extrême-sud où, à cause de l’éloignement et de l’absence de tout contrôle par l’opinion publique, le plus cruel arbitraire s’épanouit librement.
Exactions, refoulement, spoliations, iniquités fiscales, mauvais traitements, toute cette flore de cruautés et d’injustices dont le soleil d’Afrique semble faciliter la croissance et l’évolution, vous la trouverez décrite, ainsi que toutes les variétés de gabegie, toutes les formes de concussion et de prévarication dont se rendent coupables la plupart des fonctionnaires qui ont pris pour devise : " Que le burnous est fait pour suer."

Paul Vigné d'Octon, Le sueur du burnous, Les Nuits Rouges, 2001.

COMMENT LA FRANCE "CIVILISE" SES COLONIES


Rédigés au tournant des années 1930, ces deux textes dressent un inventaire des méthodes du colonialisme français de l’époque en revenant sur quelques faits négligés par les historiens officiels, fussent-ils « anti-colonialistes ». Il faut rappeler que l’indigénat était le successeur républicain du Code noir, des textes forgés entre 1881 et 1887 qui n’ont été abolis, avec le travail forcé, qu’en 1946. L’ impérialisme occidental n’est sans doute pas d’une essence plus abominable que ceux qu’il a supplantés, quoique, porté par le dynamisme impitoyable de l’économie capitaliste, il se soit révélé bien plus efficace que les autres pour asservir les peuples et écraser ceux qui refusaient de se soumettre.
A sa manière sanguinaire, il a tout de même amorcé un début de mondialisation. Il est donc irréversible, mais probablement aussi irréformable. Le travail d’exposition des crimes du colonialisme que nous menons depuis 1998 n’est donc pas motivé uniquement par des raisons morales, mais aussi par la conviction que ce mode de production est devenu dangereux, non plus seulement pour les hommes mais pour la planète elle-même.
Ces deux textes ont été rédigés au tournant des années 1930, lors de l’aventureuse « troisième période » des partis communistes. Ils dressent un inventaire, sommaire mais précis, des méthodes du colonialisme français dans les années 1920-30 et reviennent sur quelques faits négligés par les historiens officiels, fussent-ils « anticolonialistes » : ainsi le toujours peu connu Code de l’indigénat, successeur républicain du Code noir de la période esclavagiste, lui beaucoup plus documenté.

Henri Cartier, Comment la France "civilise" ses colonies, Les Nuits Rouges, 2005.

vendredi 9 octobre 2009

Le mal-être arabe


Le mal-être de centaines de milliers d'immigrés et de fils d'immigrés nord-africains a d'évidence des causes anciennes et profondes, qui minent le " modèle républicain ". Souffrent-ils, comme disent certains, d'une schizophrénie identitaire ou plutôt des discriminations dont ils sont victimes dans tous les domaines - logement, éducation, emploi, santé, culture ?
Le sort que cette société leur réserve a-t-il un lien, et lequel, avec la longue histoire coloniale de la France ? Les enfants de l'immigration subissent-il le carcan de l'islam, jugé irréformable et accusé de servir de terreau à toutes les violences - délinquance, actes antisémites ou machistes, voire terrorisme ? A moins qu'une certaine islamophobie ne s'ajoute au vieux racisme anti-arabe, alimentée par la " guerre antiterroriste " - et ses relais médiatiques - menée par les Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001 ?
Deux décennies après la " marche des Beurs ", où en est le mouvement des jeunes issus de l'immigration? L'action commune entre musulmans et non-musulmans contre l'exclusion augure-telle d'un renouveau de leur action et de leur alliance avec les forces altermondialistes ? Mais pour quel objectif?
Afin que les enfants de l'immigration s'intègrent " à la société française - mais à la seule manière d'une reddition sans condition ? Ou polir que celle-ci leur garantisse enfin l'égalité des droits et des chances sans laquelle il n'y a pas de possibilité de vivre ensemble, dans le respect des différences ?
Avec cette enquête, les auteurs ont voulu écouter et restituer au plus près la parole des " Arabes de France " pour savoir comment les acteurs (jeunes et anciens, hommes et femmes) perçoivent mais aussi comment les spécialistes (historiens, philosophes, sociologues, politologues) analysent le mal-être de centaines de milliers d'hommes et de femmes unis par une expérience commune de l'altérité.

Karim Bourtel et Dominiqu Vidal, Le mal être arabe, Enfants de la colonisation, Agone, 2005.

Dominique Vidal est rédacteur en chef adjoint au Monde diplomatique, auquel collabore Karim Bourtel, qui travaille également pour Politis, Témoignage chrétien et divers médias audiovisuels.

Catherine Coquery Vidrovitch


Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que d’aucuns veulent appeler « identité nationale ») résulte de tous les héritages mêlés dans un passé complexe et cosmopolite où le fait colonial a joué et continue par ricochet de jouer un rôle important.

Professeure émérite d’histoire contemporaine de l’Afrique (université Paris-Diderot), Catherine Coquery-Vidrovitch a notamment fait paraître Des victimes oubliées du nazisme (Le Cherche-Midi, 2007) ; et L’Afrique noire de 1800 à nos jours (avec Henri Moniot, PUF [1999] 2005).

Catherine Coquery Vidrovitch, Enjeux politiques de l'histoire coloniale, Editions Agone, collection "Passé et Présent", 192 pages, 14 euros.