samedi 1 novembre 2008

L’Algérie dépassionnée




Au-delà des polémiques qui se multiplient dans un contexte marqué par les guerres de mémoires algériennes, un collectif d’universitaires a fait le pari de produire un travail de recherche destiné à devenir un outil de médiation scientifique. Dans quelle mesure est-il possible de produire un récit historique à la fois juste sur le plan factuel et construit pour ne point arbitrer entre des mémoires concurrentes ?

Comment s’articulent l’histoire et les mémoires qui s’affrontent ? Quel peut être le rôle des chercheurs pour proposer une alternative à la guerre des mémoires algériennes ? Autant de questions ici évoquées à la fois dans le cadre de travaux individuels et dans un rapport de recherche pensé par ce collectif d’universitaires (Raphaëlle Branche, Jean-Robert Henry, Jean-Charles Jauffret, Claude Liauzu, Gilbert Meynier, Valérie Morin, Guy Pervillé, Yann Scioldo-Zücher, Benjamin Stora, Sylvie Thénault) et rédigé par Éric Savarèse.

Si nul ne saurait prévoir l’issue des querelles mémorielles en matière algérienne, les chercheurs investis dans ce projet ont souhaité fournir les arguments susceptibles d’impulser un dialogue entre des groupes qui entretiennent des rapports conflictuels au regard du passé colonial. C’est bien un enjeu national qui se trouve ici analysé : comment aborder les guerres de mémoires algériennes, et quelles sont les solutions à proposer ?

Éric Savarese est maître de conférence en science politique à l’Université de Perpignan-Via Domitia. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels L’ordre colonial et sa légitimation en France métropolitaine. Oublier l’Autre, Paris, L’Harmattan, 1998 ; L’invention des pieds-noirs, Paris, Séguier, 2002 ; et, plus récemment, Algérie, la guerre des mémoires, Paris, Non Lieu, 2007.


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